ribouldingue

ribouldingue [ ribuldɛ̃g ] n. f.

• 1892; de dinguer et p.-ê. du rad. de ribote, ou de ribouler

♦ Fam. et vieilli Partie de plaisir, noce. ⇒ 2. bombe, ribote.

● ribouldingue nom féminin (de ribouler, vagabonder, et dinguer) Familier. Partie de plaisir.

⇒RIBOULDINGUE, subst. fém.

Pop. Partie de plaisir. Synon. fam. ou pop. bombe², bringue, java, noce, nouba. Les soirs de sortie, de quartier libre, de ribouldingue (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 115). Je n'entends parler que de noce et de ribouldingue (GREEN, Journal, 1946, p. 32).

♦ Faire la ribouldingue. Participer à une partie de plaisir; p. ext., mener une vie de débauche. (Dict. XX^e s.). Synon. fam. ou pop. faire la noce, faire la foire (s.v. foire¹).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1892 « noce, partie de plaisir » (d'apr. ESN. qui indique que cette date est mal assurée); 1906 riboulzingue « bombance » (d'apr. ESN.); 1909 pousser la ribouldingue « nocer, faire la fête » (Intermède des chercheurs et des curieux, LX, 488). Déverbal de ribouldinguer « faire la noce » (1900 d'apr. ESN.), mot comp. dont le 1^er élém. semble contenir le dial. (fr.-prov. et Velay) riboula/reboula « festin à la fin de la moisson » (reboule) et le second représente le verbe dinguer (FEW t. 16, p. 702b). GUIR. Lex. fr. Etymol. obsc. 1982, reprenant en fait une hyp. de SAIN. Lang. par., p. 113 et de ESN., propose d'y voir un dér. de rebouler/ribouler, forme intensive de bouler, propr. « rouler comme une boule », att. dans les parlers du Maine au sens de « vagabonder » (FEW t. 1, p. 611b), suffixé par dinguer. Cette hyp. fait difficulté du point de vue sémantique.

ribouldingue [ʀibuldɛ̃g] n. f.

ÉTYM. 1892; le premier élément est probablt dér. du dial. riboula « manger à l'excès », de ribouler, forme intensive de bouler « rouler (ou devenir) comme une boule », et le second de dinguer.

❖

♦ Fam. Partie de plaisir, noce. ⇒ Débauche, ribote. || Faire la ribouldingue.

1 Alors, en avant sur Paris par le premier train. Deux jours de ribouldingue, avec toutes les femmes qu'on voulait (…)

J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XVI, XXVII, p. 258.

2 (…) l'horizon du soldat est borné et ne dépasse guère la limite de son escouade, de sa section, de sa compagnie; la notion de régiment frise déjà la fiction, sauf dans les grands jours d'éclat, revue, offensive, défilé de la Victoire; de même que l'esprit de corps ne se manifeste dans sa conscience que les soirs de sortie, de quartier libre, de ribouldingue.

B. Cendrars, la Main coupée, Œ. compl., t. X, p. 104.

❖

DÉR. Ribouldinguer.

Encyclopédie Universelle. 2012.